Les Primeurs 2018 sont officiellement terminées ! Mais non, ne vous inquiétez pas, il s’agit seulement de la fin des mises en marché. Nous disposons encore de stocks disponibles à la vente, donc n’hésitez pas à nous contacter en cliquant ici !

Alors, vous êtes prêt à revenir sur ces 3 mois de campagne Primeurs 2018 très intenses ?

 

Primeurs 2018 : Avril, les notes des journalistes.

Nous vous l’expliquions dans notre précédent article (Millésime 2018, la Presse valide), qu’avec les publications mi-Avril des notes de la plupart des journalistes reconnus par la profession pour leur influence, les premiers jalons de cette campagne étaient posés. A ce moment là, quelques enseignements intéressants sur de belles étiquettes pointaient déjà le bout de leur nez :

  • Les Châteaux Mouton Rothschild et Lafite Rothschild se disputent le titre du meilleur vin Primeurs de la Rive Gauche.
  • Sur la Rive Droite, Pomerol semble dominer les débats. Mais les châteaux Cheval Blanc, Ausone et Angélus obtiennent au moins un 100 points, Angélus accrochant carrément le Graal des 100Pts Parker.
  • Le Domaine de Chevalier Rouge accède pour la 1ère fois aux 100 pts lui aussi (par James Suckling).
  • Pendant que le Château Cos d’Estournel, lui, enchaîne son 3ème 100 Pts d’affilée chez le Wine Advocate, chose extrêmes rare. 3 millésimes, 3 vins différents mais 3 pures expressions de ce magnifique Saint-Estèphe.

Ainsi, à la fin Avril, normalement plutôt calme, les sorties allaient déjà bon train depuis 14 jours. Et cette année, nous avons attaqué par une des plus belles pièces de ce millésime, le 1er Grand Cru Classé A : Château Angélus. Une date de sortie qui a surpris tout le monde mais dont le prix fut accueilli à bras ouvert par l’ensemble de la profession. Sont venus ensuite quelques-uns des plus beaux rapports qualités prix de ce millésime : les châteaux Potensac, Fleur Cardinale, Pierre 1er, Branaire Ducru, Langoa Barton, Puygueraud, Rose Figeac (Bio), Dalem, Labegorce, Marquis d’Alesme…

A cette époque, nous étions déjà certain d’une chose, le 2018 serait un millésime marquant à Bordeaux.

Primeurs 2018 : Mai, le Salon Vinexpo.

Oui, oui, vous lisez bien : Vinexpo en Mai. En effet, cette année le salon a innové en proposant un changement de dates pour l’édition 2019: rendez-vous du 13 au 16 Mai au Parc des Expositions ! Autant vous dire que la semaine précédente, les journées étaient intenses à Bordeaux Tradition. Entre les derniers préparatifs pour le stand, les éléments Marketing à faire imprimer et les mises en marché Primeurs 2018 : on avait bien mérité notre week-end. Enfin, plutôt notre Samedi, puisque Dimanche nous étions déjà sur le stand pour le décorer.

Comme prévu, pendant cette semaine Vinexpo, il n’y a pas eu de sorties. Néanmoins, les jours précédents ont vu quelques belles étiquettes se révéler. Ainsi, on dénombre les sorties de solides Pomerols (le Château Clinet emporte tout sur son passage avec 15% de Cabernet Sauvignon qui font vraiment la différence / Gazin aka « Le Petit Petrus » toujours un grand classique ), de grands St Emilion (Château Faugères dont la bouteille gravée par René Lalique fait son petit effet / Château Fonroque récompensé grâce à l’obstination d’Alain Moueix dans la biodynamie) ou de marques incontournables du Médoc (Clos du Marquis, Fonréaud, Sociando Mallet ou Maucaillou pour ne citer qu’elles). Pour notre part, petit coup de cœur également pour Haut Bergey à Pessac. Enfin, on notera les mises en marché de certains poids lourds du vignoble, presque la veille du salon : les châteaux Prieuré Lichine, Lynch Moussas, Beychevelle, Valandraud (délicieux), ou encore Haut Marbuzet. De quoi discuter sur le stand…

Une fois Vinexpo et ses journées besogneuses, ses soirées mémorables, ses anecdotes croustillantes et ses dégustations d’anthologies passés, les sorties ont repris de plus belle. Saint Pierre & Gloria au top de leur forme. Palmer trop rare mais précieux. Ch. Olivier & Latour Martillac en super outsiders à Pessac.  Poesia & Barde Haut, 2 tops valeurs de St Emilion. Un grand Clos l’Eglise à Pomerol.  Meyney & Poujeaux, 2 supers classiques. Chasse Spleen et les vins de Stefan Von Neipperg (Clos de L’Oratoire parfait exemple du Bio qui rime avec bon). Larcis Ducasse & Pavie Macquin quasiment vendu en 2 heures, Calon Ségur en presque 2 minutes. Et enfin La Gaffeliere dont les Cabernets Francs font mouche une fois de plus.

Enfin, fin Mai, nous accueillions notre Domaine de Chevalier. Premier 100 pts de son histoire, Olivier Bernard a produit surement l’un de ses plus grands millésimes. L’apport du nouveau cuvier, et la réaction de ce terroir graveleux à ce climat extrême a fortement aidé à sortir un rouge flamboyant, dans le plus pur style des Graves. A vrai dire on s’y attendait un peu dès la vendange. Le gros point d’interrogation c’était le prix. Pour notre grand soulagement, sorti au même niveau que 2016, Mr Bernard a décidé de rester fidèle à l’image de ses vins : de grands vins au bon prix. En fait la véritable surprise fut le blanc : subtile, frais, délicat, onctueux. Les Bernard peuvent dormir tranquille, avec ce 2018 ils vont faire des heureux !

Primeurs 2018 : Juin, les dernières mises en marché.

  • Troplong Mondot renaît de ses cendres, avec un vin tout en éclat : place à un Troplong Mondot brillant, vif, ciselé. Pas d’effeuillage, des vendanges précoces, peu d’extraction, pas de SO2 avant entonnage. Et le prix est des plus attractifs puisqu’en dessous de 2015 & 2016.
  • « Grand Vin de Léoville du Marquis Las Cases », un vin au nom aussi long que la liste de ses qualités.
  • Pichon Comtesse : Alerte Chef d’œuvre ! Et la profession le savait : Sold Out en 5mn ! Heureusement, nous avons gardé un peu du 2nd vin pour vous satisfaire. 
  • Ducru Beaucaillou : Flamboyant mais seulement 7000 caisses produites.
  • La Mondotte : Surement le plus grand des certifiés Bio Rive Droite. Le jardin du Comte Von Neipperg.
  • Cos d’Estournel : 100Pts Parker (3ème millésime d’affilée), 100Pts Galloni, etc…

Puis, pour clôturer, Mouton Rothschild la puissance, Haut Brion la noblesse, Cheval Blanc l’harmonie, Lafite Rothschild le raffinement, Ausone l’exclusif. Pas une faute de goût sur ces châteaux.

Quel bilan en tirer ?

Cette campagne fut sans aucun conteste unique, tant par le rythme, que par les conditions entourant la sortie de chaque propriété. Rassurons-nous le système primeurs n’est pas mort, mais il devient de plus en plus sélectif. L’absence de l’Asie a permis de redistribuer les cartes. Des propriétés ont confirmé la « hype » des derniers millésimes (Calon Segur, Troplong Mondot, Pichon Comtesse, Carmes Haut Brion). L’arrivée de la question environnementale (certification Biologique, HVE…) a aussi fait son petit effet. La retraite de Parker actée, certains journalistes ont enfin gagné en influence. Mais surtout, 2018 sera sans aucun doute une merveille une fois en bouteille et c’est bien là l’essentiel.

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